14 décembre 2021

63e réunion et exposition annuelle de l’American Society of Hematology (ASH)

Myélome Canada, ainsi que des milliers de membres de la communauté mondiale de l’hématologie, ont eu le privilège de participer à la 63e réunion et exposition annuelle de l’American Society of Hematology (ASH) qui a eu lieu du 11 au 14 décembre. Notre participation à l’ASH, bien que virtuelle, nous a permis de vivre une expérience inestimable en entendant les principaux experts du myélome nous parler des plus récents progrès de la recherche. Nous vous présentons ici quelques points forts de la conférence.

Thérapie CAR-T
Les résultats de l’essai CARTITUDE-1 (résumé 549) avec ciltacabtagene autoleucel (cilta-cel; JNJ-68284528) sont extrêmement prometteurs.

Parmi les autres thérapies CAR-T qui ont montré des réponses prometteuses, citons CT103A (résumé 547), bb21217 (résumé 548) et ARI0002h (résumé 552).

Nouveaux traitements par anticorps monoclonaux
Plusieurs présentations sur les anticorps monoclonaux bispécifiques (cevostamab [résumé 157], talquetamab [résumé 158 et résumé 161], REGN5458 [résumé 160], teclistamab [résumé896]), ainsi que sur le conjugué anticorps-médicament belantamab mafodotin (belamaf; Blenrep; affiche 1653) ont montré des résultats encourageants en termes de sécurité et de réponse au traitement chez les personnes atteintes d’un myélome ayant reçu des traitements intensifs.

Traitements d’induction et d’entretien des personnes atteintes d’un myélome nouvellement diagnostiqué admissibles à une greffe
Certaines études ont montré un bénéfice à l’ajout d’un anticorps monoclonal CD-38 (soit daratumumab [Darzalex], soit isatuximab [Sarclisa]) aux traitements d’induction et d’entretien.

L’étude GRIFFIN (résumé 79) a présenté des résultats actualisés après deux ans. On y a examiné le traitement d’entretien avec le lénalidomide (Revlimid) seul ou en association avec le daratumumab. L’étude a également comparé le traitement d’induction avec l’association de lénalidomide (Revlimid), de bortézomib (Vecade) et de dexaméthasone (RVd) seul ou avec l’ajout de daratumumab.

  • Jusqu’à présent, les résultats montrent un plus grand bénéfice pour les personnes ayant reçu daratumumab + RVd comme traitement d’induction, ainsi que lénalidomide et daratumumab comme traitement d’entretien.

L’essai GMMG-HD7 (résumé463) a montré que l’ajout d’isatuximab à l’association RVd pour le traitement d’induction donne une meilleure réponse au traitement et des taux négatifs de maladie résiduelle minime (MRD) par rapport à l’association RVd seule. L’essai est en cours et des résultats supplémentaires (post-greffe, traitement entretien) sont attendus.

Médicaments modulant la ligase E3 de Cereblon pour traiter un myélome récidivant-réfractaire
L’essai CC-220-MM-001 (résumé 162) a porté sur l’iberdomide en association avec la dexaméthasone pour traiter un myélome récidivant-réfractaire. Les patients étaient exposés à trois classes différentes de médicaments contre le myélome, précédemment traités par une thérapie ciblant l’antigène de maturation des lymphocytes B (BCMA), et réfractaires au pomalidomide (Pomalyst). Un taux de réponse global de 26 % a été observé. D’autres essais sont en cours ou en phase de développement.

L’affiche 2731 présente les résultats obtenus avec CC-92480 en association avec le bortézomib et la dexaméthasone chez des patients ayant déjà reçu 2 à 4 traitements différents. Un taux de réponse global de 73,7 % a été observé. Une dose de 1,0 mg a été sélectionnée sur la base des données de l’essai et les recherches poursuivent leur cours.

Importance de la gestion des effets secondaires pour personnaliser et optimiser les bénéfices du traitement
Peut-on obtenir plus avec moins? L’affiche 3793 s’est penchée sur la réduction de la dose de selinexor (Xpovio) lorsqu’il est associé au bortézomib et à la dexaméthasone. Les résultats ont montré qu’une réduction de la dose de selinexor (Xpovio) pouvait réduire les effets secondaires, mais aussi entraîner une survie sans progression et une durée de réponse plus longues.

iStopMM : L’Islande dépiste, traite ou prévient le myélome multiple
Plus de 75 000 Islandais ont subi un dépistage de conditions précurseurs du myélome – gammapathie monoclonale de signification indéterminée (GMSI) et myélome multiple indolent (MMI). La GMSI et le MMI devraient-ils être dépistés dans la population générale? Un dépistage (et un traitement) précoce pourrait-il améliorer la survie globale? Ce sont quelques-unes des questions importantes posées par l’équipe iStopMM. Les résumés 151, 154, 156 et 542 ont été présentés sur le sujet. Pour en savoir plus sur le projet de recherche iStopMM et ses résultats, cliquez ici et ici.

Étude PROMISE
Le résumé 152 présente les premiers résultats de l’étude PROMISE. L’étude évalue la prévalence de la GMSI chez les adultes de plus de 40 ans présentant un risque élevé de développer un myélome (personnes de race noire, personnes avec antécédents familiaux de myélome ou de ses précurseurs). Leurs résultats ont montré une prévalence de 10 % pour la GMSI à « chaîne lourde » dans la population étudiée (HC-MGUS).

Présentations et affiches notables de chercheurs sur le myélome au Canada
Dre Hira Mian (Hamilton, Ontario) : Résumé116 (étude financée par Myélome Canada)

Dre Suzanne Trudel (Toronto, Ontario) : Résumé 157 et affiche 1653

Dr Nizar Bahlis (Calgary, Alberta) : Affiches 1633 et 1634

Dr Alfredo De La Torre (Halifax, Nouvelle-Écosse) : Résumé460

Dre Alissa Visram (Ottawa, Ontario) – Résumé 543

Dr Michael Sebag (Montréal, Québec) – Résumé895

Dr Darrell White (Halifax, Nouvelle-Écosse) : Affiche 2748

Dre Martha Louzada (London, Ontario) : Affiche 3232

 

Pour un aperçu de l’ASH 2021 (en anglais seulement), cliquez ici.